Dehors, une fine pluie s'abattait sur le sol. La voiture roulait depuis des heures déjà et pourtant tout semblait identique, de l'herbe, des vaches, encore de l'herbe. La tête posée contre la vitre, Aimee regardait le paysage défiler, lasse. Elle avait poussé au maximum le volume de son iPod pour ne pas entendre les disputes de ses parents. C'était sa cinquième rentrée au pensionnat Fitzpatrick. Au fil des années, le stress s'était estompé et désormais cela ne lui faisait ni chaud ni froid de regagner l'école. La Bentley s'engagea alors sur la longue allée de gravillons et vint se garer juste devant les bâtiments. La jeune fille descendit du véhicule, veillant à ne pas froisser son uniforme neuf. « Nous passerons te rendre visite à la fin du semestre Aimee. » annonça sa mère. L'adolescente lui fit un vague signe de la main puis se hâta de rejoindre ses amies. Si d'apparence, ces fils et filles à papa pouvaient sembler bien sage, une fois qu'ils avaient franchi les portes de l'école, c'était une toute autre histoire. La majorité d'entre eux, passaient plus de temps à trouver comment faire entrer des substances illicites dans l'enceinte de l'école ou comment esquiver les surveillants pour se rendre au dortoir du sexe opposé qu'à travailler sur leurs examens de fin d'année.

Situé au beau milieu la campagne anglaise, la Fitzpatrick Boarding School accueille chaque année près de deux milles pensionnaires, issues pour la plupart des plus riches familles du pays. Si les jeunes internes ont parfois l'impression d'être en prison, beaucoup les considèrent comme les adolescents les plus chanceux d'Angleterre.

© contexte rédigé par retrosmoking